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Le massif du mont Mégantic et son pourtour, des milieux naturels à conserver!
Une montagne incroyable !
Le massif du mont Mégantic est situé en Estrie, à la jonction des municipalités de La Patrie, Notre-Dame-des-Bois, Val-Racine et Hampden. Une partie de ce territoire est anthropisé mais, de façon générale, le couvert forestier est important, notamment dans le Parc national du Mont-Mégantic (PNMM) et la majorité des terrains en sa périphérie. De plus, le territoire est relié par de nombreux corridors naturels à d'autres milieux naturels d'importance. Tous ces écosystèmes ont un rôle indéniable dans la conservation de la biodiversité, notamment pour des espèces fauniques nécessitant un grand domaine vital, comme l'ours noir, le lynx roux, l'orignal ou le pékan, et les espèces à statut particulier qui s'y trouvent.
Le massif du mont Mégantic est situé sur un haut-plateau dont l'altitude varie entre 450 et 600 m, lequel prend la forme d'une crête circulaire d'un diamètre de huit kilomètres entourant un pic central, le mont Mégantic (1 105 m), et incluant deux autres sommets de plus de 1 000 m (monts Victoria et Saint-Joseph). Cet ensemble est marqué par un étagement altitudinal, des érablières à bouleau jaune à la base à la sapinière à oxalide des montagnes aux sommets, avec sapinière à épinette rouge pour certains sommets intermédiaires. Il comprend aussi des pentes abruptes et des vallées réparties entre la crête et le pic central. Ces caractéristiques lui confèrent une diversité d'habitats, et on y trouve une vingtaine d'espèces de mammifères et plus de 125 espèces d'oiseaux, dont le mésangeai du Canada, une espèce d'affinité boréale, et la grive de Bicknell, une espèce à répartition limitée.
Le mont Mégantic est localisé dans un paysage à dominance forestière, peu fragmenté, où l'activité agricole est relativement marginale et où l'on trouve de nombreux éléments d'intérêt écologique, tels que des cours d'eau abritant des frayères d'omble de fontaine (truite mouchetée), des étangs de castor et d'autres milieux humides, dont le marécage des Scots (276 ha), aménagé par Canards Illimités et considéré comme l'un des plus importants milieux humides de l'Estrie. Le secteur est connu pour abriter plusieurs espèces à statut précaire. En effet, on y retrouve 8 espèces désignées vulnérables dont le pygargue à tête blanche, la salamandre pourpre, la tortue des bois et 4 espèces de plantes, de même que 13 espèces susceptibles d'être désignées (1 oiseau, 8 mammifères, 1 salamandre et 3 plantes vasculaires).
Pour conserver ce milieu naturel impressionnant, doté d'écosystèmes forestiers exceptionnels, une zone tampon, située en périphérie PNMM, serait bénéfique. Elle permettrait de protéger le noyau de conservation que constitue le PNMM, sans pour autant affecter les usages actuels (foresterie, acériculture, villégiature, etc.) qui ont cours.
Un partenariat naturel !
Le PNMM a élaboré en 2013 une stratégie de protection de sa zone périphérique mettant en évidence l'intérêt d'une approche de conservation volontaire pour les propriétés privées voisines du parc. Motivée par cette préoccupation, la direction du PNMM a ciblé Nature Cantons-de-l'Est (NCE) comme partenaire de la mise en oeuvre de cette approche. Le projet a également reçu le support de partenaires tels que la Fondation de la faune du Québec et la Conférence régionale des élus de l'Estrie et les municipalités de Hampden, La Patrie, Notre-Dame-des-Bois et Val-Racine. Compte tenu de l'importance de l'enjeu de conservation de la biodiversité dans ce secteur, NCE est fière de s'engager dans une démarche qui offre aux individus une panoplie d'outils visant le maintien à long terme de la biodiversité et des éléments sensibles du milieu forestier, dans le respect des usages compatibles existants et la volonté des propriétaires.
Une approche de conservation volontaire !
La conservation des zones périphériques au mont Mégantic permettra d'assurer la pérennité du parc, de ses habitats et de la diversité des espèces qu'il abrite, préservant ainsi une partie de la biodiversité des forêts des MRC du Haut Saint-François et du Granit. Elle permettra également, à termes, d'intégrer la connectivité avec d'autres milieux naturels importants tels que le marécage des Scots.
Pour NCE, la conservation englobe trois réalités:
- La protection des éléments sensibles et du couvert forestier qui contribue aux paysages estriens;
- L'aménagement et la mise en valeur du milieu d'une manière compatible avec le maintien de la biodiversité;
- La restauration des milieux dégradés.
NCE privilégie une approche progressive débutant par l'acquisition de connaissances sur les milieux existants, ce qui favorise une meilleure planification des interventions, en tenant compte des enjeux socio-économiques, des habitats, des différentes espèces et de tout autre élément d'intérêt écologique. La conciliation des usages forestiers, le respect de la propriété privée, les relations étroites avec les intervenants du milieu et la promotion des activités de formation et de sensibilisation sont au coeur des actions de NCE pour atteindre ses objectifs de conservation.
NCE mise sur la conservation volontaire des terres privées situées à la périphérie du PNMM, pour assurer le maintien des paysages régionaux. La conservation volontaire est un moyen concret par lequel les propriétaires peuvent contribuer à la préservation de leur milieu et s'impliquer personnellement, avec des résultats significatifs et durables. Les résidents de la région ont déjà fait la preuve de leur capacité à s'engager en faveur de la conservation. En effet, la réserve internationale de ciel étoilé du Mont-Mégantic, pour laquelle la contribution des citoyens et des municipalités de la région a été des plus importantes, est un bon exemple de cette volonté de préserver un milieu de vie de qualité
Les terrains limitrophes, une zone de conservation tout en souplesse !
L'intégrité écologique du PNMM étant tributaire des usages du sol en périphérie, il est d'une importance capitale de sensibiliser les différents intervenants, et notamment les propriétaires des terrains voisins, à l'importance de préserver des habitats parmis lesquels on retrouve des milieux humides, des boisés diversifiés et un réseau hydrographique important qui trouve son origine à l'intérieur même du parc. Si les usages actuels ont, jusqu'à maintenant, assez peu perturbé le pourtour du mont Mégantic, rien ne nous assure qu'il en sera toujours ainsi. L'état actuel du milieu offre une belle opportunité d'assurer la pérennité de ces paysages et de prévenir la dégradation des milieux naturels plutôt que de tenter de guérir un développement incontrôlé. Faire la promotion de la conservation volontaire en périphérie du PNMM est donc une approche gagnante pour toute la région !
Les partenaires :
Parc national du Mont-Mégantic
Fondation de la faune du Québec
Conférence régionale des élus de l'Estrie
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