PÔLE DE CONSERVATION
Tourbière de Johnville et Ruisseau Racey
Dans le passé, une partie de la tourbière appartenait à la Ville de Lennoxville qui, par plusieurs acquisitions de terrains au 20e siècle, poursuivait l’objectif de sécuriser son approvisionnement en eau potable. L’eau de l’esker fut d’ailleurs la principale source d’approvisionnement de Lennoxville entre 1921 et 1949, avant de devenir un approvisionnement secondaire, jusqu’en 1986. Suite aux fusions municipales, la Ville de Sherbrooke devint propriétaire des terrains, avant de les céder à l’Université de Sherbrooke et à l’Université Bishop’s en 2010.
Entretemps, Nature Cantons-de-l’Est (NCE) est devenu propriétaire en 2007 d’un terrain de 44 hectares, voisin de ce qui deviendra la propriété des universités. Par cette acquisition, NCE souhaite préserver à perpétuité ces milieux naturels et restaurer la portion de la tourbière ayant été dégradée dans le passé. Comportant des activités comme la mise en place de barrages, le blocage de ponceaux et la coupe de végétation ligneuse, les travaux de restauration de la tourbière réalisés en 2013-2014 visent à rétablir le niveau de la nappe phréatique dans ce secteur de la tourbière, diminuer l’érosion et le transport de sédiments vers le ruisseau Racey, en plus de favoriser le retour des espèces végétales et fauniques habituellement retrouvées dans les écosystèmes des tourbières ouvertes.
Toujours afin de protéger les milieux naturels du secteur de la tourbière, une servitude de conservation lie désormais la propriété des universités à celle de NCE. Ce statut assure la protection légale de plus de 227 hectares, ce qui représente 94 % de la superficie totale de la tourbière de Johnville.
Pour en savoir plus sur l’offre récréative et les activités éducatives au Parc écoforestier de Johnville, cliquez ici
Le principal affluent de la tourbière de Johnville est le ruisseau Racey. Le bassin versant du ruisseau Racey couvre une superficie de 26 km2. On y retrouve 52,63 km linéaires de cours d’eau et 30 plans d’eau. Les principaux plans d’eau sont les Lacs Jenckes et l’étang Arthur-N.-Langford, tous deux associés directement à l’hydrographie de la tourbière de Johnville.
La tourbière de Johnville est caractérisée par la présence d’un esker, une zone de dépôts fluvioglaciaires de sable et de gravier formée par l’écoulement des eaux sous le glacier. C’est la présence de cet esker à l’ouest et au sud, associée à la présence de dépôts imperméables comme l’argile, qui aurait empêché le drainage des terres plus à l’est et favorisé l’accumulation de matière organique ayant mené à la formation de la tourbière de Johnville. La présence de l’esker vient affecter la topographie entourant la tourbière en créant une succession de buttes et de dépressions, affectant ainsi la localisation des différents peuplements forestiers.
Les tourbières se catégorisent en deux groupes principaux, soit les tourbières ombrotrophes (bog) et les tourbières minérophiles (fen).
Les écosystèmes de la tourbière de Johnville, c’est une variété d’écosystèmes dont la pessière à sphaignes, la cédrière humide, la prucheraie et les érablières mixtes mais aussi :
34
espèces de mousses et plus de 350 espèces de plantes vasculaires
113
espèces d’oiseaux
12
espèces d’amphibiens
et 2 de reptiles
Les partenaires du projet :